Le siècle, les hommes, les idées. La religion de l’immigration contre les peuples européens

Mise en ligne de La rédaction, le 22 mai 2021.

par Jean-Louis Harouel

[EXTRAITS DU NUMÉRO 62/PRINTEMPS-ÉTÉ 2021]

Gustave Doré, L’invocation à Mahomet (détail)

Gustave Doré, L’invocation à Mahomet (détail)

L’Europe est actuellement victime d’une idéologie qui proclame que l’immigration est un phénomène à la fois inévitable et bienfaisant. Cette idéologie, dont le caractère dogmatique est bien rendu par le terme d’immigrationnisme, repose sur l’affirmation que migrer librement serait un droit de l’homme, si bien que les peuples européens, pour respecter ce droit de l’homme, devraient accueillir avec empressement toute l’immigration, principalement issue d’Afrique et du Moyen-Orient, avide de s’installer sur leur sol.

La volonté des fanatiques de l’immigration de faire reconnaître la libre immigration comme un nouveau droit de l’homme est un aspect majeur de la mutation des droits de l’homme en une religion séculière, terme forgé par le grand sociologue Raymond Aron pour mettre en évidence la dimension religieuse de l’idéologie communiste qui prétendait offrir à l’humanité, à l’horizon, le paradis sur la terre. Dans les ultimes décennies du XXe siècle, tandis qu’expirait l’Union soviétique, les droits de l’homme ont pris la suite du communisme comme projet universel de salut, comme promesse du royaume de Dieu sur la terre. Nouvel avatar de la religion de l’humanité, la religion des droits de l’homme a remplacé le communisme dans son rôle d’utopie censée instaurer le règne du bien. La religion des droits de l’homme a donc pris le relais de la religion communiste, avec cette différence que la promesse du bien absolu ne réclame plus la suppression de toute propriété, mais exige la négation de toute espèce de différence entre les humains en faisant naître un monde nouveau entièrement cosmopolite et fondé exclusivement sur les droits des individus. Avec la religion des droits de l’homme, la lutte des classes est remplacée par le combat contre les discriminations, mais au service du même objectif qui est l’émancipation de l’humanité par l’instauration de l’égalité. C’est toujours la même promesse de l’avenir radieux qui inspire tous les totalitarismes.
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