Le néo-corporatisme québécois et ses conséquences

Mise en ligne de La rédaction, le 16 août 2016.

par Gary Caldwell

[ EXTRAITS DU NUMÉRO 51/JUIN-SEPTEMBRE 2016 ]

Le néo-corporatisme

Depuis un demi-siècle, au Québec, une dynamique sociopolitique s’est mise en place qui a grandement contribué à l’actuel ralentissement économique de la province. Ce ralentissement, par rapport au reste du continent, a débuté en 1967, mais n’a été reconnu qu’au début du XXIe siècle par les apologistes de la Révolution tranquille. Il se manifeste par un taux de croissance inférieur à la moyenne canadienne; et subséquemment, par une capacité plus limitée à investir collectivement dans l’amélioration de l’appareil économique: qu’il s’agisse d’augmenter la productivité ou la capacité d’exportation. Un tel ralentissement, dans une société ouverte comme la nôtre, a provoqué à la longue un impact démographique considérable, contribuant à instiller un climat de morosité et à affaiblir progressivement la volonté politique de freiner l’assimilation. Un néo-corporatisme, maintenant institutionnalisé, a fini par établir un modèle de fonctionnement où tous s’emploient à arracher une partie plus grande d’un tout qui rétrécit sans cesse. Même Pierre Fortin, grand défenseur de la Révolution tranquille, en est venu à un tel constat. Il y sera fait allusion plus loin. Nous entrons ainsi dans le XXIe siècle alourdis par cette dynamique socio-politique, bien qu’il faille reconnaître que le gouvernement actuel semble vouloir remettre en question ce néo-corporatisme.

Mon but ici est d’illustrer cet état de fait par trois exemples concrets, dans trois sphères de la société québécoise.
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