Le siècle, les hommes, les idées. Le drapeau de la honte (texte intégral)

Mise en ligne de La rédaction, le 18 mai 2014.

par Luc Gagnon

[ EXTRAITS DU NUMÉRO 44 / PRINTEMPS 2014 ]

Le drapeau gay à Québec

Le drapeau arc-en-ciel a fièrement flotté au sommet de l’Assemblée nationale du Québec durant la première semaine des Jeux olympiques de Sotchi en février 2014. La raison? Protester contre les prétendues lois anti-homosexuelles du gouvernement russe, qui sont en fait des lois qui interdisent la propagande homosexuelle telle qu’elle est pratiquée dans les écoles du Québec. Les députés québécois, remplis de bons sentiments, toujours prêts à s’extasier devant ce qu’il y a de plus ridicule en Occident, se sont levés en bloc pour appuyer de façon unanime la motion de sœur Françoise David, de la congrégation des bonnes causes humanitaires en tous genres, pour déroger aux règles protocolaires qui stipulent que seul le drapeau d’un État, du lieutenant-gouverneur ou d’une organisation interparlementaire ou internationale peut être hissé sur le mât de l’hôtel du Parlement.

S’attribuant une autorité morale, les parlementaires se sont moqués de ces règles; ils ont invoqué une «clause exceptionnelle» qui prévoit que l’on peut également hisser un drapeau qui a «une portée universelle»: l’obsession du monisme homosexuel élevée à l’universalité, tout est possible dans la novlangue de la démagogie québécoise! Et voilà, toute l’Assemblée tourne à gauche sans débat, le PQ en tête dirigé par sa dame patronnesse sans Dieu, suivi par les vils affairistes sans âme du PLQ et de la CAQ, qui ne s’occupent que des «vraies affaires», par exemple augmenter les salaires des médecins déjà millionnaires. Triste image de notre Québec aspiré vers l’abîme. Le drapeau de l’anarchie sexuelle a remplacé notre symbole national marqué par la croix et la fleur de lys, la foi et la droiture, drapeau hérité de la vieille France royale et adopté en 1948 par notre dernier vrai chef national et catholique, le dernier chef du Québec «catholique et français toujours».

Les maires populistes de Montréal et de Québec avaient donné à la province l’exemple de la tartufferie philogaie en copiant quelques maires néopuritains du Canada anglais, dont celui d’Ottawa. Seul Rob Ford a résisté à cette hystérie collective qui a entraîné l’élite politico-médiatique a mari usque ad mare: quand le maire de Toronto est le dernier rempart moral du Canada, il faut s’interroger. Il fut alors pavlovement accusé d’»homophobie» par les bas-bleus moralisateurs de La Presse, comme Marie-Claude Lortie, et des autres «grands médias» nationaux.

Loin du Canada à Sotchi, Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien, entouré des athlètes du pays débordants d’enthousiasme sous le drapeau unifolié, enlaçait longuement le président Poutine et lui présentait ses hommages les plus cordiaux. Qu’aurait fait le maire aboyeur de Montréal à Sotchi? Où se manifestaient alors les vrais sentiments du peuple canadien? Où se trouvait la voix du peuple réel? Au Québec ou à Sotchi?

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