Le numéro 66 d’Égards est disponible
Mise en ligne de La rédaction, le 29 mars 2024.
Il y a un peu plus d’un an, nous avions annoncé à nos abonnés, dans un bref mot qui accompagnait le numéro 65 d’Égards, que le prochain, le 66, serait le dernier. Le voici ! Nous l’avons voulu le plus riche possible : histoire, métaphysique, théologie, politique, critique littéraire, poésie ont été convoquées à l’ombre géante et tonique d’un grand écrivain catholique et monarchiste : Jules Barbey d’Aurevilly. Avec ce numéro emblématique, nous avons tenu notre promesse et présenté un ultime témoignage (cliquer ici pour le sommaire). Commandez-le le plus tôt possible, le tirage est limité. (Cliquer ici pour le bon de commande et ici pour le Sommaire de tous les numéros d’Égards de 1 à 66.)
Jean Renaud, directeur
Les Éditions Synoptique présentent
Mise en ligne de La rédaction, le 12 juin 2023.
« Le recueil que j’ai l’honneur de préfacer présente un portrait saisissant de notre civilisation. Le philosophe belge Marcel De Corte (1905-1994) fut l’un des premiers à faire le lien entre les racines intellectuelles de la modernité et les phénomènes culturels, anthropologiques et politiques aberrants qui ont suivi, surtout au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Comment ne pas être stupéfait de voir à quel point les maux de notre époque furent pour ainsi dire prophétisés par lui ? Marcel De Corte décrit quatre-vingts ans à l’avance le monde du Web, des réseaux sociaux, des transgenres et des non-binaires, du métavers et de l’intelligence artificielle : réalité virtuelle, réalité augmentée, immersion 3D, le simulacre est notre nouvelle patrie. »
Jean Renaud
Cette anthologie rassemble trois articles de Marcel De Corte parus de 1939 à 1949. L’auteur y dénonce les fraudes spirituelles, psychiques, morales et politiques de notre temps, à commencer par l’égalitarisme et sa source cachée : un « infini de néant » qui envoûte l’humanité et la précipite en plein cauchemar, la contraignant « à égaliser toute existence et à inhiber toute différenciation dans une unité radicale ». Ce remarquable essai de pathologie de l’esprit, où sont dévoilés les soubassements métaphysiques de la modernité, est surtout une puissante exhortation à retrouver les premiers principes de la sagesse et, par là, le chemin du réel.
Canada : 25 $ – Europe : 18 € – (Frais de port en sus)
editionssynoptique@gmail.com
Le numéro 65 d’Égards est disponible
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
Sommaire du numéro 65 – Automne 2022 – Hiver 2023
Marie-France James — Feu la chrétienté et… bon débarras ! À propos d’un ouvrage récent de Chantal Delsol
Richard Bastien — Le rôle de la conscience en politique selon Joseph Ratzinger
Jean Renaud — Joseph Joubert ou l’innocence savante, suivi de Contemplation et réaction : Notes sur Joseph Joubert
Francis Thompson — Visions ailées
Le siècle, les hommes, les idées
Michel Léon — Immigration, violence, climat ! L’inexorable dérive totalitaire de l’idéologie progressiste
Notes de lecture
André Désilets — Aldous Huxley, La Fin et les moyens. Enquête sur la nature des idéals et sur les méthodes employées pour leur réalisation
Nicole Gagnon — Gilles Lipovetsky, Le Sacre de l’authenticité
Document
Jean Renaud — Esthétique et politique
Feu la chrétienté et… bon débarras ! À propos d’un ouvrage récent de Chantal Delsol
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
PAR MARIE-FRANCE JAMES
Qui est Chantal Delsol ?
Philosophe et politicologue, Fille d’un père biologiste, disciple de Charles Maurras et agnostique, Chantal Delsol a reçu sa formation classique dans un collège catholique de Lyon, sauf sa terminale effectuée dans un lycée laïque jugé plus probant en matière philosophique.
Sous la direction de Julien Freund qu’elle considère comme son maître, elle consacre sa thèse d’État aux problèmes de la monocratie dans l’Antiquité. Dès son premier ouvrage, La politique dénaturée (1987), on a reconnu la teneur intellectuelle de ses travaux, qui lui vaut une carrière enviable de professeur des universités. Depuis 2009, membre de la prestigieuse Académie des sciences morales et politiques, cette « libérale-conservatrice », s’affirmant telle, dispose d’un crédit notable auprès des catholiques, et serait proche des milieux traditionnels. Ce qui expliquerait l’excellente, mais néanmoins étonnante, réception de son funeste essai La Fin de la Chrétienté.L’inversion normative et le nouvel âge édité au Cerf en 2021. Par ailleurs, elle est l’épouse de Charles Millon, député sous le gouvernement de Raymond Barre.
/ Lire la suite… »Le rôle de la conscience en politique selon Joseph Ratzinger
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
PAR RICHARD BASTIEN
[Conférence prononcée le 6 août 2022 dans le cadre des Conférences Jean-Jacques Olier de l’Institut de formation théologique de Montréal.]
On observe depuis longtemps une résistance croissante à la présence du christianisme dans la vie publique. En témoignent le refus de reconnaître les racines chrétiennes de l’Europe dans la Constitution de l’Union européenne et, plus près de nous, le rejet par les tribunaux canadiens de l’idée que la « suprématie de Dieu », explicitement mentionnée dans le préambule de la Charte canadienne des droits et libertés, soit juridiquement significative. Cette volonté d’occulter notre passé religieux a beau rendre incompréhensible vingt siècles d’histoire, rien ne semble pouvoir l’arrêter ! Comme l’a écrit C.S. Lewis : « Dans l’Antiquité, l’homme s’approchait de Dieu […] comme un accusé se présente devant son juge. À notre époque, les rôles sont intervertis. C’est l’homme qui juge et Dieu qui est au banc des accusés. » Force nous est donc de demander comment, aujourd’hui, un chrétien peut se lancer dans l’arène politique sans violer sa conscience. Je propose d’aborder ce sujet en analysant les réponses de Joseph Ratzinger aux deux questions suivantes :
/ Lire la suite… »Joseph Joubert ou l’innocence savante, suivi de Contemplation et réaction : Notes sur Joseph Joubert
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
PAR JEAN RENAUD
Joseph Joubert ou l’innocence savante
Avertissement : La version originale du premier essai est parue en 1989, dans la revue Le Beffroi. J’ai ajouté quelques corrections par-ci par-là, mais je n’ai pas eu le courage de modifier certains jugements qui témoignent d’un Moi presque disparu, mais que je ne saurais renier sans ingratitude. Quant au second essai, il donne voix à un Joubert occulté, le royaliste et le traditionaliste.
Joseph Joubert est-il le plus grand écrivain français de sa génération ? Né en 1754 et mort en 1824, Benjamin Constant et Joseph de Maistre sont ses contemporains, Chateaubriand, son ami. Voilà trois noms imposants. Surtout le dernier, père du XIXe siècle littéraire et dont l’influence ne se mesure pas.
/ Lire la suite… »Visions ailées
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
PAR FRANCIS THOMPSON
Francis Thompson (1859-1907), morphinomane et sans-abri, est l’un des plus grands poètes de langue anglaise du XIXe siècle. C’était l’avis de G.K. Chesterton, de Valery Larbaud, de Charles Du Bos et de Paul Claudel, pour ne nommer qu’eux, mais aussi de son traducteur Patrick Dionne. Thompson a perpétué la tradition, par malheur interrompue au XVIIIe siècle, de la poésie métaphysique des John Donne (1572-1631) et Richard Crashaw (1612-1649), à qui on l’a souvent comparé. Plus et mieux qu’eux, ce poète immensément doué a pu réconcilier « les propositions de la Foi et ces puissances d’imagination et de sensibilité qui sont éminemment celles de l’artiste ». Ces derniers mots sont de Paul Claudel. Selon lui, « c’est pour avoir tenu en mépris une partie de l’œuvre de Dieu, ces nobles facultés qui sont l’imagination et la sensibilité auxquelles certains fous auraient voulu ajouter la raison elle-même, que la religion vient de traverser la longue crise dont elle commence à peine à sortir ». Claudel se montre, dans sa conclusion, par trop optimiste. La crise est loin d’être terminée. Ce vaste mouvement poétique de réconciliation entre la foi et le cœur qu’ont illustré Coventry Patmore, Paul Verlaine, Francis Thompson, Paul Claudel lui-même, s’est atrophié.
/ Lire la suite… »LE SIÈCLE, LES HOMMES, LES IDÉES – Immigration, violence, climat ! L’inexorable dérive totalitaire de l’idéologie progressiste
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
PAR MICHEL LÉON
(…) Or Valeurs Actuelles est précisément dans le viseur de la censure par étouffement pratiquée depuis un demi-siècle par les docteurs de l’idéologie dominante. Toute évocation de ce titre se doit d’être accompagnée du qualificatif «d’extrême droite», «à la manière d’une technique d’exorcisme […] pour bien rappeler à ceux qui évoluent
/ Lire la suite… »NOTES DE LECTURE – ALDOUS HUXLEY, La Fin et les moyens. Enquête sur la nature des idéals et sur les méthodes employées pour leur réalisation
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
PAR ANDRÉ DÉSILETS
Aldous Huxley, La Fin et les moyens. Enquête sur la nature des idéals et sur les méthodes employées pour leur réalisation, traduit de l’anglais par Jules Castier, préface de Daniel-Rops, Paris, Les Belles Lettres, 2022.
Qu’il s’agisse d’économie, de politique ou de recherche et développement techno-scientifique, déclare Peter Kemp dans L’Irremplaçable, « on traite l’homme selon l’idée qu’on s’en fait, de même qu’on se fait une idée de l’homme selon la manière dont on le traite ». Et cette dynamique renvoie inévitablement chacun de nous à une responsabilité qu’aucune science, aucune politique, aucune technique, aucune fatalité mécanique ou génétique ne sauraient éliminer.
/ Lire la suite… »NOTES DE LECTURE – GILLES LIPOVETSKY, Le Sacre de l’authenticité
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2023.
PAR NICOLE GAGNON
Gilles Lipovetsky, Le Sacre de l’authenticité, Paris, Gallimard, 2021.
Équipé de la notion passe-partout de l’authenticité, Gilles Lipovetsky reprend ses périples à travers l’esprit du temps – « en France et plus largement dans le monde » – effectués auparavant sous guide de « crépuscule » (1992), de « vide » (1983) ou d’«éphémère» (1987) postmodernes, puis dans la « légèreté » (2015) souriante des «Temps hypermodernes». C’est copieusement documenté et un peu de tout y passe : le couple, les revendications identitaires, la littérature et les arts, l’engagement, la mode, le tourisme, le patrimoine, l’entreprise – de succinctes considérations sur l’incontournable question de l’écologie ainsi que sur l’éducation et le politique étant gardées en réserve pour la conclusion normative.
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