Entailles V

Mise en ligne de La rédaction, le 3 novembre 2011.

par Patrick Dionne

[ EXTRAITS DU NUMÉRO 33 / AUTOMNE 2011 ]

La vague

L’espérance raisonnable trahit l’espérance.

Le jargon simule la pensée.
C’est ce qui explique son succès.

L’amour est la condition transcendantale de l’acte créateur.

Le moi rapetisse tout, excepté le moi.

Si les écrivains du XVIIIe siècle avaient soigné autant leur métaphysique que leur style…

Les fables de la terre, les promesses du ciel.

Le moderne méprise les dons de la nature. Il ne respecte que ce que l’étude et la fortune peuvent donner.

Aucun péché n’est sans conséquence.

À introduire trop de subtilité dans les sentiments, on les affaiblit.

Ruiné par les lettres.

C’est le catholicisme qui engendre les apologistes les plus ardents, mais aussi les plus assommants.

Seul m’intéresse ce qu’on peut réussir sans éclat.

L’admiration ressemble à l’amour; elle est rarement réciproque.

« J’ai tout donné… »
C’est ce que dit l’homme qui a encore beaucoup de prétention.

Adresser la parole à quelqu’un d’autre qu’à Dieu, avant midi, est une sorte de sacrilège.

La lucidité fait peu d’amis.

Le style de la vérité, c’est la simplicité.
(…)

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